Anàlisi gavatxo:BULLETIN TECHNIQUE EUROPE POUR LA PERIODE DU 24 JANVIER AU 26 JANVIER 2010
Manifestement, la situation est de nouveau à surveiller pour la majeure partie de l’Europe ces prochains jours.
La vague de froid qui paraît désormais certaine sur les Balkans pourrait à terme conduire toute l’Europe à grelotter. Quels en sont les acteurs ?
Commentaires sur l'ANAMESS (ANAlyse Météorologique à l'Echelle Supra-Synoptique)
Le puissant blocage de hauts géopotentiels qui s’est imposé sur l’Eurasie persiste et signe au cours de cette période. Avec des pressions égales ou supérieures à 1045 hPa en son centre celui-çi favorise la
formation d’importantes réserves d’air glacial sur l’Europe de l’Est que ce soit
- en basse couche, sous l’effet d’une longue stagnation de l’air polaire compte tenu de l’absence de flux,
- en altitude, dans la partie Sud du blocage, où l’air est dynamisé par un cyclonisme (méditerranée orientale) certes faible mais bien présent.
Sur cette zone s’étendant de la Russie aux Balkans, nous pouvons parler de vague de froid. Une vague de froid qui aura tendance à s’accentuer dans les prochains jours.
Jusqu’alors, l’Europe occidentale était influencée par un important bloc dépressionnaire sur l’Atlantique qui permettait l’établissement d’un flux perturbé plus doux et humide sur l’Espagne, la France ou le Royaume-Unis.
Toutefois, nous devrions assister à une baisse de l’activité dépressionnaire sur l’océan. Parallèlement, une rupture de la circulation synoptique va se produire très bas en latitude et surtout très loin de l’Europe. En effet, alors que l’alimentation du bloc froid atlantique se faisait par la mer du Labrador et permettait une circulation zonale pérenne sur l’océan, une anomalie cyclonique déboulant depuis les côtes Est Américaine va engendrer une impressionnante advection de haute tropopause à l’avant. Peu à peu, le flux zonal va s’incurver sur le proche atlantique sous l’effet d’une ondulation à courbure anticyclonique.
La hausse du champ de géopotentiels qui s’amorce sur l’Atlantique serait alors déterminante dans la circulation européenne : la dorsale anticyclonique pourrait ensuite se propager très haut en latitude et surtout « fusionner » avec le surpuissant blocage russe. L’arrivée de cette seconde cellule anticyclonique par l’Ouest semblerait nécessairement prolonger le flux d’Est (sévissant sur l’Europe médiane) en direction de l’Europe occidentale.
Dans ce type de synoptique, le contact entre l’advection d’air froid d’altitude et le substrat maritime (mer méditerranée relativement douce) favoriserait la mise en place de cyclogénèses plus ou moins intenses sur le bassin méditerrannéen. Celles-ci auraient pour première conséquence de dynamiser le flux en provenance de la Sibérie et donc de contribuer plus que tout à l’approche de l’air froid. L’emplacement et la violence de ces cyclogénèses sont des éléments très mal perçus par les modèles et pourtant ceux sont ces acteurs météorologiques qui détermineront en grande partie du devenir des températures en europe occidentale.Alors, après un première vague de froid mi-décembre 2009, une seconde début janvier 2010 se dirige-t-on
vers une troisième dégringolade du thermomètre ou vers un simple rafraichissement ? Les deux scénarios sont inéquitablement relayés actuellement. Difficile par conséquent de donner une réponse dans l’immédiat. Ce n’est que partie remise au prochain bulletin.